L’interaction Avec Les Écritures A L’heure Du Numérique
L’interaction avec les Écritures au vingt-et-unième siècle
L’avènement de l’ère numérique a radicalement modifié la façon dont les individus interagissent avec diverses formes d’information, et les textes religieux tels que la Bible ne font pas exception à la règle.1 Cette transition présente à la fois des opportunités et des obstacles à l’accomplissement du Mandat missionnaire (Matt 28:19–20), qui comprend la diffusion de l’Évangile et l’encouragement à interagir avec les Écritures partout dans le monde.
L’impact profond qui découle de l’interaction avec la Parole de Dieu ne fait pas débat. Les recherches confirment que participer activement à ces interactions avec la Parole de Dieu cultive la prospérité dans toutes les facettes de la vie quotidienne des individus.2 Ce parcours transformateur a toujours été au cœur de la mission de l’Église locale. Depuis l’ère de l’Église primitive jusqu’à ce jour, les pasteurs et les leaders ont reçu la capacité singulière de guider les croyants vers une meilleure compréhension de la Parole de Dieu et à mieux s’y connecter à toutes les étapes de la vie. Ces conseils sont souvent dispensés par le biais de la prédication, de l’enseignement et du discipulat méthodiques, facilitant ainsi l’interaction des communautés avec Dieu par le biais de la Bible.
Bien que ces efforts soient à la fois significatifs et importants, de nombreux leaders d’Église sont confrontés à un manque de préparation pour conduire leurs communautés au-delà de leur état spirituel actuel. Ce sentiment est d’autant plus vrai pendant que les sociétés se numérisent progressivement, et alors que dans certaines régions les Églises connaissent une baisse de fréquentation. Les Églises, quelle que soit leur taille, se retrouvent en compétition pour attirer l’attention des individus dont les perceptions sont façonnées par des personnalités et des réseaux ayant une résonnance mondiale. Dans certaines instances, l’interaction de l’Église avec les Écritures a pris du retard par rapport à la vague de connaissance et d’information numériques, créant des obstacles à la formation des disciples pour les générations successives.
Cet article analyse la manière dont les Églises et les organisations para-ecclésiales peuvent collaborer pour s’assurer que l’interaction avec les Écritures demeure solide au sein des Églises locales et des communautés de foi. Bien plus, Il va évaluer les défis à venir pour lesquels nous devons être équipés et propose des mesures pratiques pour faire avancer ensemble le royaume de Dieu. Nous examinerons avec minutie l’état actuel de l’interaction avec les Écritures à l’ère numérique, étudierons le rôle de la technologie dans la traduction de la Bible, et nous mettrons en évidence les problèmes clés auxquelles l’Église mondiale doit s’attaquer pour exploiter pleinement les possibilités offertes par la technologie numérique.
La traduction à l’ère numérique
La Bible est l’un des ouvrages les plus traduits de l’histoire et elle est accessible à un grand nombre de personnes dans le monde entier. La promotion de l’interaction entre les individus et le texte biblique repose énormément sur la traduction de la Bible. Ce processus consiste à convertir le texte biblique de ses langues d’origine – l’hébreu, l’araméen, et le grec – en d’autres langues afin d’en améliorer l’accessibilité par diverses cultures et milieux linguistiques. L’absence de traductions rendrait la majeure partie de la population incapable de lire la Bible dans sa langue maternelle.3 Avoir accès à la Bible dans sa langue maternelle permet à une personne d’avoir une compréhension plus profonde, une connexion personnelle, et un impact significatif sur son parcours spirituel personnel. Et même quand une langue étrangère est utilisée localement, on observe que la transformation apportée par la lecture de la Bible est davantage perceptible quand cette dernière est accessible en langue locale.4
La qualité, l’exactitude et la lisibilité des traductions de la Bible impacte de manière significative l’interaction avec les Écritures. Les traductions qui restituent fidèlement le sens et l’intention du texte original préparent le chemin pour une compréhension plus profonde et une connexion personnelle aux Écritures. Bien plus, les traductions qui prennent en compte le contexte linguistique et culturel du public cible contribuent à une interaction plus pertinente et plus significative avec la Bible.5 Ainsi, partout dans le monde, le fait d’avoir des traductions en plusieurs langues favorise une interaction inclusive et diversifiée avec les Écritures.
L’ère du numérique a contribué de manière significative à la traduction de la Bible et à l’interaction avec les Écritures. La technologie numérique a accéléré la traduction grâce aux logiciels de traduction, aux outils de collaboration en ligne et à des projets participatifs de traduction. Ces progrès ont favorisé l’avancement de la technologie et la distribution efficace des traductions de la Bible, ont permis d’atteindre des groupes linguistiques auparavant inaccessibles, et ont facilité l’interaction avec les Écritures à une échelle globale. L’intégration de la technologie dans les efforts de traduction de la Bible a impacté positivement l’interaction avec les Écritures permettant à un plus grand nombre de personnes de s’engager avec la Bible dans une langue qu’elles comprennent.6 Cependant, de nombreuses langues ont encore besoin d’une traduction complète de la Bible et cette carence met en exergue le besoin de poursuivre les efforts de traduction.
Les plateformes numériques ont multiplié les possibilités d’accès à la Bible. Les Bibles en ligne, les applications mobiles et les plateformes de média sociaux offrent des avenues diverses pour lire, étudier et partager les Écritures amplifiant ainsi la portée et l’impact global des traductions de la Bible.7 Les librairies miniaturisées sous forme d’applications mobiles ont transformé l’accès aux ressources religieuses.8 Les rapports sur ‘l’Etat de la Bible’ (SOTB) conduits par les institutions telles que American Bible Society (ABS) et the United Bible Societies (UBS) donnent un aperçu sur la façon dont les individus interagissent avec la Bible et les tendances en matière de lecture de la Bible.9 Ces rapports révèlent que les outils numériques, y compris les applications de la Bible et les plateformes en ligne ont globalement augmenté l’accessibilité aux Écritures.10
Les problèmes clés de l’Église Globale
L’avènement de l’ère numérique a élargi le domaine de l’interaction avec les Écritures, apportant des opportunités et des défis pour l’Église globale. Les opportunités remarquables telles que l’accès et la personnalisation accrus, ont émergés. Les plateformes numériques permettent aux croyants de s’engager dans les Écritures à leur rythme, adaptant leurs expériences à leurs besoins personnels. Ces plateformes ont aussi facilité la création des communautés virtuelles globales, connectant les croyants mondialement à partager leurs expériences de foi, tandis que les avancées numériques accélèrent la traduction et la distribution de la Bible, accroissant l’interaction avec les Écritures à travers les divers groupes linguistiques.
Les progrès technologiques ont démocratisé l’accès à la Bible et à d’autres textes religieux, alimentant des connexions de foi profonde, tout en créant simultanément des obstacles qui doivent être surmontés. L’Église mondiale est confrontée à plusieurs préoccupations vitales qui doivent être abordées dans cette ère du numérique.
Fossé numérique
Le fossé numérique et l’accessibilité sont parmi les premières de ces préoccupations. Bien que les outils numériques aient accru l’accessibilité aux écritures, la disparité de l’accessibilité à ces outils numériques pose un défi significatif, puisque l’accès à la technologie et le niveau de culture numérique fluctuent selon les régions et les groupes démographiques.11 L’Église doit remédier à ce fossé pour garantir que chaque individu, en dépit de sa localisation géographique ou de son statut socio-économique, puisse avoir accès aux outils numériques essentiels pour interagir avec les Écritures.12 A partir de 2023, 55 pourcent des ménages dans le monde disposeront d’une connexion internet, mais seulement 20 pourcent se trouveront dans les pays les plus pauvres.13 Pour résoudre ce problème, il peut être nécessaire d’investir dans l’infrastructure numérique, de plaider en faveur de l’alphabétisation numérique et de mettre au point des outils numériques rentables
Pertinence culturelle
La seconde préoccupation tourne autour de la sensibilité et la pertinence culturelles. Les outils et ressources numériques doivent être en résonance avec les contextes et les cultures locales pour favoriser une interaction plus profonde avec les Écritures.14 Maintenir la sensibilité et la pertinence culturelles nécessitera probablement une collaboration entre les linguistes, les traducteurs de la Bible et les communautés locales pour créer des ressources numériques qui soient culturellement appropriées. Garantir la pertinence culturelle grâce aux ressources numériques culturellement sensibles peut approfondir l’interaction avec les Écritures.
Mésinformation
Troisièmement, l’observation selon laquelle le grand volume d’informations en ligne peut précipiter une interaction superficielle avec les Écritures doit être pris en compte. En outre, la propagation rapide d’interprétations erronées des textes religieux et la mésinformation en ligne met une emphase sur la nécessité de disposer des ressources numériques précises et la promotion de l’alphabétisation. Les médias sociaux et les communautés en ligne ont révolutionné la façon dont les gens interagissent avec les Écritures par le biais des communautés virtuelles qui dépassent les frontières géographiques. Pourtant, ces communautés peuvent propager rapidement des informations et des interprétations erronées. Par conséquent, il incombe à l’Église mondiale d’exploiter efficacement ces plateformes pour la promotion de l’interaction avec les Écritures, tout en abordant le problème potentiel du désordre de l’information.15
La lutte contre la mésinformation nécessite la création de ressources numériques exactes et la promotion de la culture numérique. L’Église mondiale doit fournir des stratégies et des outils qui favorisent une véritable croissance spirituelle, même en présence d’une abondance accablante d’information.
Intelligence Artificielle
La quatrième préoccupation concerne la dimension éthique de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans la traduction de la Bible.16 La prévalence croissante des applications pilotées par l’IA dans l’interaction avec les Écritures et la traduction de la Bible nécessite un examen attentif des questions éthiques, notamment les biais inhérents aux algorithmes de l’IA et les implications potentielles des traductions générées par l’IA. Le rôle croissant de l’IA dans l’interaction avec les Écritures nécessite de la transparence et de la responsabilité pour éviter des biais potentiels. Il est primordial d’élaborer des lignes directrices et de promouvoir l’éducation autour de l’usage éthique des technologies de l’IA dans l’interaction avec les Écritures. Toutefois, cela doit coïncider avec le renforcement de la confiance entre l’Église et les technologues, en assurant une utilisation productive du temps pour l’élaboration et l’accès aux Écritures.
Partenariat et Collaboration
Enfin, à l’ère numérique les partenariats et la collaboration sont essentiels. Une approche coopérative impliquant les organisations religieuses, les entreprises de technologie et les établissements d’enseignement facilitera le plein potentiel de la technologie numérique dans l’interaction avec les Écritures. A travers la collaboration, ces entités peuvent partager les meilleures pratiques, susciter l’innovation, et développer des outils et des ressources numériques avancés pour une interaction plus significative avec les Écritures. L’Église joue un rôle de premier plan dans la promotion de la collaboration intersectorielle qui crée un écosystème plus interconnecté et plus inclusif pour l’étude et la diffusion des textes sacrés.
En relevant ces défis, l’Église mondiale peut s’adapter à l’ère numérique, en veillant à ce que l’interaction avec les Écritures demeure à la fois accessible et transformatrice, ce qui lui permettra d’accomplir le Mandat missionnaire au vingt-et unième siècle et au-delà.
Imaginer l’avenir
Pour imaginer l’avenir de l’interaction avec les Écritures entre aujourd’hui et 2050, il faut anticiper les implications des technologies émergentes et des tendances sociétales. La façon dont l’Église s’adaptera déterminera l’accessibilité et le niveau d’interaction avec les textes sacrés .
L’approche appelée Traduction biblique centrée sur l’Église (Church-Centric Bible Translation – cCCBT) est un modèle singulier qui met l’accent sur l’implication de l’Église dans le processus de traduction. Les outils alimentés par l’IA et les traductions pilotées par l’IA peuvent aider à accélérer la traduction de la Bible pour les langues en disparition et les langues minoritaires. En impliquant l’Église locale, la traduction de la Bible et l’interaction seront réunies pour créer un nouveau paradigme où les outils numériques et l’IA peuvent aider à comprendre les nuances culturelles, les concepts théologiques et les styles d’alphabétisation qui nécessitent un jugement et une expertise humaine. Par conséquent, l’élément humain, particulièrement le rôle de l’Église dans la CCBT, demeure crucial pour garantir l’exactitude et l’intégrité spirituelle de la traduction. La CCBT peut indirectement contribuer à réduire le fossé numérique, en encourageant l’alphabétisation et en fournissant l’accès aux ressources spirituelles en langue locale.
À cause de certaines langues de plus en plus menacées de disparition, il y a un grand besoin de préserver les langues et de traduire la Bible dans les langues minoritaires. Les initiatives de collaboration entre les linguistes, les traducteurs de la Bible et les communautés locales, assistés par les progrès dans la technologie de la traduction, seront essentielles.
En outre, l’IA pourrait considérablement améliorer l’apprentissage personnalisé, grâce aux applications pilotées par l’IA qui pourraient fournir du matériel d’étude biblique personnalisé en fonction des habitudes de l’utilisateur, de son niveau de compréhension et de ses intérêts.En plus, les technologies de Réalité Augmentée et Virtuelle (AR et VR) devraient offrir des expériences immersives d’interaction avec les Écritures, allant de la visualisation d’évènements bibliques à la participation aux rassemblements virtuels des croyants.17 Les considérations éthiques concernant les technologies émergentes, telles que l’IA, AR et VR exigent une réflexion approfondie, notamment en ce qui concerne la vie privée, la sécurité des données, et l’authenticité du texte biblique.
À mesure que la connectivité mondiale s’accroît, le dialogue interconfessionnel devient de plus en plus important. Les plateformes numériques peuvent encourager les conversations entre les religions, en faisant la promotion du respect mutuel et une compréhension nuancée. De plus, l’équilibre entre les communautés religieuses numériques et physiques est essentiel pour maintenir une richesse sociale et spirituelle dans la vie de foi d’une personne.
L’interaction entre l’innovation technologique, les tendances sociétales et la capacité d’adaptation de l’Église mondiale façonneront l’avenir de l’interaction avec les Écriture. En relevant de manière proactive les défis de l’ère numérique, l’Église mondiale peut forger un avenir interconnecté, inclusif et engageant pour les croyants, soutenant le Mandat missionnaire au vingt-et-unième siècle et au-delà.
Alors que nous envisageons l’avenir de l’interaction avec les Écritures, nous devons prendre en compte l’impact potentiel des technologies et des tendances émergentes dans la prochaine décennie. En anticipant ces développements, l’Église mondiale peut s’adapter et se préparer pour les opportunités et les défis à venir, en veillant à ce que les textes sacrés demeurent accessibles et engageants pour les croyants du monde entier. Voici quelques domaines clés à surveiller alors que nous envisageons l’avenir de l’interaction avec les Écritures entre aujourd’hui et 2050.
Les lignes directrices stratégiques à l’ère numérique
Pour exploiter pleinement les avantages de l’ère numérique et relever les défis concomitants, l’Église mondiale doit mettre en œuvre des initiatives stratégiques et des investissements ciblés. Les lignes directrices suivantes fournissent un cadre pour renforcer l’interaction avec les Écritures à l’ère numérique.
Investir dans les Infrastructure et la Formation
Les investissements dans l’infrastructure numérique et dans les programmes de renforcement des capacités, en particulier dans les pays en développement, sont essentiels pour assurer un accès équitable aux ressources numériques et doter les individus des compétences nécessaires pour interagir efficacement avec les Écritures.18 De telles mesures peuvent être bénéfiques pour la mission de l’Église mondiale en démocratisant l’interaction avec les Écritures, et en facilitant la croissance spirituelle personnelle et communautaire.
Formuler des Protocoles Éthiques pour l’IA
Il est essentiel de collaborer avec les entreprises technologiques afin d’élaborer des protocoles pour l’application éthique de l’IA dans l’interaction avec les Écritures. Ces protocoles doivent aborder les questions telles que les subtilités algorithmiques, la confidentialité des données, et les implications potentielles des traductions générées par l’IA. L’avantage de ces mesures est un espace religieux numérique plus fiable, plus équitable et plus sûr, qui favorise la confiance et l’intégration des croyants.
Favoriser la collaboration entre l’IA et les Humains
La sagesse humaine et les systèmes de l’IA doivent être utilisés de façon collaborative en tirant parti des forces uniques de chacun. Le concept d’une ‘l’IA coopérative’, dans lequel les technologies de l’IA améliorent les capacités humaines au lieu de les remplacer, permet d’obtenir des résultats mutuellement bénéfiques.19
Encourager le partenariat intersectoriel
Promouvoir la coopération entre les Églises, les institutions para-ecclésiastiques, les entreprises de technologie et le corps enseignant peut favoriser l’innovation. Ces collaborations créent un écosystème numérique holistique pour l’étude et la diffusion des Écritures, qui profite à la communauté en fournissant des ressources d’apprentissage confessionnelles enrichies et diverses.
Développer des ressources favorisant l’intégration culturelle
Une coordination rapprochée avec les communautés locales pour générer des ressources numériques culturellement adaptées peut catalyser une interaction plus profonde avec les Écritures.20 Les avantages de cette approche sont doubles: elle permet non seulement d’améliorer les connexions individuelles avec les traditions religieuses, mais aussi de renforcer les liens communautaires et le respect de la diversité culturelle.
Améliorer la culture numérique
Il est essentiel d’investir dans des programmes de formation qui renforcent la culture numérique. Ces initiatives peuvent permettre aux croyants de distinguer les sources d’information crédibles et de naviguer plus efficacement dans le paysage numérique. L’avantage ici est de cultiver une communauté de foi avertie en matière numérique et équipée pour gérer le flux d’informations numériques de manière responsable et en toute confiance.
Accueillir la Traduction de la Bible centrée sur l’Église (CCBT)
La promotion de l’adoption de la CCBT peut garantir la disponibilité des Écritures dans les différents dialectes locaux. Cette approche implique la participation active des communautés de l’Église locale dans le processus de traduction, rendant la traduction plus adaptée à leurs spécificités linguistiques et culturelles. L’intégration de l’IA dans ce processus peut accélérer les efforts de traduction, facilitant ainsi l’accès rapide à la Bible dans un plus grand nombres de langues. En conséquence, les communautés bénéficient d’une plus grande pertinence culturelle et d’une meilleure compréhension des Écritures, ce qui conduit en fin de compte à une expérience de foi plus profonde et plus personnelle.
Conclusion
À mesure que nous nous aventurons dans l’ère numérique, celle-ci introduit une myriade de défis et d’opportunités uniques pour l’interaction avec les Écritures et l’accomplissement du Mandat missionnaire. Il est essentiel de combler le déficit de connaissances et d’exploiter le potentiel de la technologie pour créer un avenir pour l’interaction avec les Écritures qui soit à la fois inclusive et impactante à l’échelle mondiale. Les stratégies et les recommandations de ce discours soulignent la nécessité de favoriser une collaboration solide et des synergies entre les organisations religieuses, les entreprises technologiques et les établissements d’enseignement. Ce cadre coopératif peut stimuler l’innovation et jouer un rôle essentiel dans l’actualisation du Mandat missionnaireà l’ère numérique.
En mettant en œuvre ces initiatives stratégiques, l’Église mondiale a le potentiel de jeter les bases d’une communauté religieuse véritablement mondiale et interconnectée, qui transcende les frontières du vingt-et unième siècle et au-delà. Cela permet de s’assurer que le pouvoir transformateur des Écritures demeure accessible, engageant et profondément résonnant pour les croyants du monde entier. Dans cet esprit de collaboration, les efforts conjoints des Églises et des organisations para-ecclésiales peuvent amplifier l’impact transformateur de l’interaction des individus avec la Parole de Dieu. Ensemble, nous pouvons naviguer dans l’avenir numérique en faisant des Écritures un témoignage vivant de la foi dans tous les coins du monde.
Notes
- Heidi A. Campbell and Stephen Garner, Networked Theology: Negotiating Faith in Digital Culture (Grand Rapids: Baker Academic, 2016), 16-33.
- “State of the Bible 2023,” American Bible Society, https://sotb.research.bible/.
- Eugene Nida, Toward a Science of Translating: With Special Reference to Principles and Procedures Involved in Bible Translating (Brill, 2003), 149.
- Wayne T. Dye, “The Eight Conditions of Scripture Engagement: Social and Cultural Factors Necessary for Vernacular Bible Translation to Achieve Maximum Effect,” International Journal of Frontier Missiology 26, no. 2 (Summer 2009): 89–96.
- George Steiner, After Babel: Aspects of Language and Translation, 3rd ed. (Oxford: Oxford University Press, 1998), 345-348, 379.
- “Scripture and Language Statistics 2020,” Wycliffe Global Alliance, https://www.wycliffe.net/statistics/.
- Heidi Campbell, When Religion Meets New Media (New York: Routledge, 2010), 22-26.
- Campbell and Garner, Networked Theology, 54.
- “State of the Bible 2023.”
- Ibid.
- Emily Vogels, “Some Digital Divides Persist between Rural, Urban and Suburban America,” Pew Research Center, August 19, 2021, https://www.pewresearch.org/short-reads/2021/08/19/some-digital-divides-persist-between-rural-urban-and-suburban-america/.
- Ibid.
- “Digital Divide 2023: Key Insights and Trends,” Gitnux, March 11, 2023, https://blog.gitnux.com/digital-divide-statistics/.
- 14.Andrew F. Walls, Cross-Cultural Process in Christian History: Studies in the Transmission and Appropriation of Faith (New York, Orbis Books: 2007), 258.
- 15.Claire Wardle, “Understanding Information Disorder,” First Draft News, September 22, 2020, https://firstdraftnews.org/long-form-article/understanding-information-disorder/.
- Bernd C. Stahl, “Ethical Issues of AI,” in Artificial Intelligence for a Better Future (Springer, 2021), 35–53, https://doi.org/10.1007/978-3-030-69978-9_4.
- Joshua L. Mann, “Augmented Reality, Virtual Reality, and Religion: Recent Developments and Their Significance,” in Believing in Bits: Digital Media and the Supernatural, eds. Simone Natale and Diana Pasulka (New York: Oxford Academic, 2019), 197-201.
- “World Development Report 2020: Trading for Development in the Age of Global Value Chains,” World Bank, https://www.worldbank.org/en/publication/wdr2020.
- Max Tegmark, Life 3: Being Human in the Age of Artificial Intelligence (New York: Knopf, 2017), [page number].
- Andrew F. Walls, The Missionary Movement in Christian History: Studies in the Transmission of Faith (New York: Orbis Books, 2007), 26-30.