Le Quatrième congrès de Lausanne vient de s’achever. Comment continuer à accélérer la mission mondiale ensemble dans les années qui viennent ? De nombreux facteurs influenceront l’avenir de la mission mondiale. Dans ce numéro, nous examinons plus particulièrement quatre facteurs : la succession des responsables, la viabilité financière, l’intelligence artificielle et le réveil spirituel.
Dans La succession des responsables et l’avenir de la mission : permettre à la nouvelle génération de s’affirmer, Allen Yeh analyse les différences entre les générations et propose un certain nombre de mesures pratiques pour gérer ces différences, ouvrant ainsi la voie à des transitions en douceur entre responsables dans la mission d’aujourd’hui. Les voici : « Partager l’espace et faire confiance aux plus jeunes générations ; Bien écouter ; Ne pas faire de la coopération intergénérationnelle un thème qui se suffit à lui-même ; Aborder les jeunes générations avec une vision captivante de la mission. » Il conclut : « Nous devons passer le relais correctement aux prochains responsables missionnels, pour que le nom de Dieu continue d’être glorifié sur toute la terre et dans toutes les générations. »
Dans Viabilité financière et avenir de la mission : financer la mission des Églises du monde majoritaire, constatant que le nombre de missionnaires envoyés par des pays du monde majoritaire est en augmentation,l’auteur Steve Sanderson pose une question cruciale : « Quels sont donc les modèles de financement alternatifs qui existent pour les centres missionnaires authentiques et intentionnels du monde majoritaire ? » Plusieurs possibilités sont examinées et évaluées, par exemple, le financement par le biais de collaborations entre l’Église du monde majoritaire et l’Église de la diaspora, l’entreprenariat missionnaire bi-vocationnel et des mouvements cohérents pour la formation de disciples. Le bon modèle « devrait donner aux mouvements missionnaires du monde majoritaire la confiance nécessaire pour explorer avec audace des approches de mobilisation qui ne dépendent pas des subventions provenant des agences occidentales.(…) alors qu’elles [les agences occidentales] s’orientent de plus en plus pour devenir des « accompagnateurs », des catalyseurs et des courtiers en réseau. »
« Ces dernières années, nous avons assisté à un développement rapide dans le domaine de l’intelligence artificielle. Qu’est-ce que cela signifie pour la mission, pour le christianisme et pour le monde ? » écrit Simon Cozens dans L’IA et l’avenir de la mission : foi authentique, intelligence artificielle. Tout d’abord, il nous rappelle que « l’intelligence artificielle n’est qu’une structure mathématique, un modèle de probabilités », ce n’est ni une « pensée » ni une « intelligence ». « Néanmoins, les résultats de ces systèmes d’apprentissage automatique sont impressionnants et potentiellement très utiles. Ils sont déjà utilisés pour étendre plus rapidement la mission mondiale. » L’auteur présente des illustrations de cette utilité : « outils d’apprentissage automatique pour faciliter [la] mission de traduction de la Bible ; moyens créatifs d’expliquer et d’enseigner la Bible ; transcription et « remixage » de sermons, chatbots, ou dialogueurs, pour le discipulat et l’implication ecclésiale. » Toutefois, il met en garde les chrétiens contre les « dangers cachés de la révolution de l’IA » et recommande vivement une utilisation responsable de l’IA, « en équilibrant les opportunités qu’elle offre avec les dangers et les coûts très réels qu’elle représente. »
Même avec une transition réussie entre responsables, des modèles financiers durables et une technologie avancée, les perspectives de la mission mondiale ne seront prometteuses et n’honoreront Dieu qu’avec la puissance de l’Esprit Saint. Eva Wong, dans Le revivalisme et l’avenir de la mission : impact des réveils historiques sur la mission mondiale, passe en revue certains des principaux réveils de l’histoire du christianisme, leurs caractéristiques essentielles, leurs thèmes centraux et leur impact sur la croissance de l’Église et la mission. Elle exhorte les Églises et les organisations missionnaires à laisser l’Esprit Saint renouveler en nous la passion pour Dieu et l’amour pour tous les peuples, « pour renforcer l’unité et la collaboration », etpour « qu’elles avancent ensemble dans une synergie plus forte pour accomplir le Mandat missionnaire. »
L’Analyse mondiale du Mouvement de Lausanne est également disponible en portugais, espagnol, anglais et coréen. Veuillez envoyer vos questions et commentaires sur ce numéro à l’adresse suivante : analysis@lausanne.org. Le prochain numéro paraîtra en janvier 2025. Nous y publierons quatre des exposés présentés lors du Quatrième congrès de Lausanne, sur le thème « Leçons tirées de l’Église mondiale ».