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Changer le monde, une nomination après l’autre

un récit et un appel à recevoir vos nominations pour L4

Justin Schell 24 Mar 2023

Pour les personnes proposées, une nomination peut être la porte d’entrée vers une croissance personnelle et de nouvelles opportunités, et par conséquent vers la transformation du monde. Qui allez-vous proposer ?

La nomination que vous allez faire peut changer le monde.

Pensez-vous que j’exagère ? Réfléchissez-y quand même. Quelqu’un vous a-t-il déjà recommandé pour un travail ou une promotion ? Votre nom a peut-être été mis en avant pour une bourse, un stage ou une autre opportunité. Nous savons tous à quel point de telles expériences peuvent changer la vie.

Nous sommes actuellement en plein dans la période des nominations pour le Quatrième congrès de Lausanne sur l’évangélisation mondiale, qui se tiendra en 2024. C’est pourquoi j’aimerais vous appeler à agir. Réfléchissez-y : qui pourriez-vous proposer ? Nous allons revenir sur ce point, mais auparavant je veux vous raconter une histoire.

La nomination mystérieuse de Ramez Atallah

Ramez Atallah a été surnommé « homme d’État missionnaire » en raison de sa large contribution au mandat missionnaire. Il a participé au Premier congrès sur l’évangélisation mondiale qui s’est tenu à Lausanne, en Suisse, en 1974, alors qu’il n’avait que 28 ans. À l’époque, il n’était pas un influenceur mondial. C’était un jeune Égyptien, vivant au Canada, qui témoignait aux étudiants universitaires sous les auspices de l’IFES. Pendant 49 ans, il s’est demandé comment il avait bien pu participer à ce Premier congrès de Lausanne qui a modifié la trajectoire de son existence. Qui avait proposé son nom, et pourquoi ?

La nomination que vous allez faire peut changer le monde.

Les « pensées novatrices et radicales » auxquelles Ramez a été confronté de la part d’autres participants au congrès ont eu un impact considérable sur lui. Il a par la suite témoigné qu’au congrès il avait été « frappé par l’étendue et la profondeur de l’Église mondiale » et qu’il a été « impressionné par les responsable chrétiens d’envergure venus des quatre coins de la terre ».

Avec une touche d’humour, Ramez dit qu’après ce premier congrès « ce furent les réunions de comité qui m’ont façonné comme disciple ». Plus jeune membre du comité de suivi de Lausanne (qui allait par la suite devenir le Mouvement de Lausanne), il a été invité à travailler étroitement avec Leighton Ford, à l’époque président de Lausanne, et à recevoir l’enseignement de leaders d’envergure venant du monde entier, comme John Stott et Gottfried-Osei Mensah.

En 1982, Ramez est devenu secrétaire régional de l’IFES pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, région-clé et tout aussi troublée à l’époque que maintenant, puis en 1990, Ramez a quitté l’IFES pour devenir directeur général de la Société biblique d’Égypte, rôle qu’il a tenu pendant plus de 30 ans. Il a parlé, enseigné et prêché dans le monde entier. Il a siégé dans plusieurs conseils internationaux d’organisations et d’institutions missionnaires de premier plan. Il a apporté une contribution véritablement mondiale au mandat missionnaire, pourtant, il n’était autrefois qu’un jeune de 28 ans à l’œuvre sur un campus universitaire.

Avec le recul, nous pouvons voir aujourd’hui que les dominos du Seigneur n’ont cessé de tomber en place tout au long de la vie de Ramez, de 1974 à nos jours. Or un de ces dominos importants fut sa nomination pour participer au Premier congrès de Lausanne.

Avec le recul, nous pouvons voir aujourd’hui que les dominos du Seigneur n’ont cessé de tomber en place tout au long de la vie de Ramez, de 1974 à nos jours. Or un de ces dominos importants fut sa nomination pour participer au Premier congrès de Lausanne.

Lausanne 4

Nominations pour L4

Il se produit des choses puissantes quand l’Église mondiale se rassemble. Proposez vos nominations aujourd’hui.

Jusqu’à ces quelques dernières semaines, Ramez ignorait qui l’avait proposé. Quand j’ai commencé à creuser l’histoire de 1974, mon souhait était de réussir à prendre contact avec le plus grand nombre possible de participants à ce rassemblement encore en vie. J’ai contacté Ramez et lui ai demandé : « À qui d’autre devrais-je parler ? » Un nom qu’il m’a donné est celui d’un Singapourien, Wee Hian Chua, ancien directeur général de l’IFES et implanteur-pasteur d’Emmanuel Church à Londres.

D’ailleurs, c’est Ramez qui a écrit à son bon ami pour me présenter. En réponse, Wee Hian a accepté de me rencontrer, mais il a également écrit à Ramez : « Savais-tu qui t’avais proposé pour que tu ailles à Lausanne en 1974 ? C’était moi, qui étais à l’époque le plus jeune membre du comité de planification. »

« Dieu t’a utilisé pour changer ma vie grâce à cette recommandation !!! » a répondu Ramez.

J’ai été ravi de voir ces mots écrits en toutes lettres. J’aurais aimé avoir été dans une pièce avec eux pour voir l’expression de leurs visages après cette révélation. Je suis certain que nous aurions ressenti une grande joie, laissé éclater pas mal de rires et peut-être versé quelques larmes également. Je suis certain que la prise de conscience de l’impact de cette recommandation se serait emparée de nous peu à peu et que nous aurions enfin tout cessé pour louer Dieu ensemble par des prières et des alléluias.

Une vie fut changée grâce à une nomination. Ramez ne serait peut-être pas content que je le dise, mais le monde aussi en a été changé.

Vos nominations sont importantes

Wee Hian pense qu’il a réussi à proposer 60 leaders pour le Premier congrès. Tous n’y ont pas participé, mais beaucoup l’ont fait. Le reste appartient à l’histoire de l’Église.

Wee Hian Chua a proposé d’autres personnes, en espérant plus particulièrement voir de plus jeunes leaders participer. Ces nominés allaient fonder de nouveaux magazines chrétiens, inaugurer des écoles de théologie, enseigner et écrire, et être des leaders dans le monde entier, notamment Kwame Bediako, le grand théologien, historien, missiologue ghanéen, fondateur de l’institut de théologie, mission et culture Akrofi-Christaller au Ghana. Wee Hian pense qu’il a réussi à proposer 60 leaders pour le Premier congrès. Tous n’y ont pas participé, mais beaucoup l’ont fait. Le reste appartient à l’histoire de l’Église.

Voilà ce qui nous ramène à vous.

Qui devriez-vous proposer pour participer au Quatrième congrès sur l’évangélisation mondiale qui aura lieu à Séoul, en Corée du Sud, en septembre 2024 ? Permettez-moi de vous donner quelques idées.

Êtes-vous pasteur ? Dans ce cas, vous pourriez proposer :

  • un autre pasteur qui fait du bon travail dans sa ville ou sa région ;
  • un membre de votre Église engagé dans le travail pour la mission sur le lieu de travail ;
  • un professeur d’école biblique ;
  • un responsable de dénomination ou de réseau ;
  • un pasteur plus jeune qui s’est montré fidèle et dont le travail est fructueux.

Êtes-vous un chrétien engagé sur votre lieu de travail ? Dans ce cas, vous pourriez proposer :

  • un collègue chrétien dont le témoignage sur le lieu de travail vous a influencé ;
  • un pasteur ou un missionnaire qui a un impact stratégique autour de lui ;
  • un chrétien leader d’opinion qui aide l’Église – tant le clergé que les laïcs – près de chez vous ;
  • un jeune professionnel que vous encadrez, ou qui vous a impressionné par son caractère, sa foi et sa créativité.

Êtes-vous responsable d’une organisation para-ecclésiastique ? Dans ce cas, vous pourriez proposer :

  • le responsable d’une autre organisation para-ecclésiastique qui fait un travail fidèle et stratégique ;
  • un chrétien témoin en milieu professionnel, peut-être un des membres de votre conseil, qui est une image du Christ dans son secteur ;
  • un ancien professeur ou un encadrant qui a eu un impact sur vous ;
  • un pasteur ou un pasteur missionnaire d’une Église qui honore bien un partenariat avec votre organisation ;
  • un leader plus jeune au sein de votre organisation, ou que vous encadrez ;
  • des leaders venant d’autres parties du monde, membres ou non de votre organisation, qui font un travail remarquable en mission.

Êtes-vous théologien ou directeur d’un institut d’enseignement supérieur ? Envisagez de proposer :

  • un collègue leader institutionnel qui a impact pour le Christ ;
  • un étudiant, ancien ou actuel, qui dirige un travail stratégique dans le domaine de la mission ;
  • un théologien plus jeune ou un universitaire que vous encadrez.

J’ai eu récemment la joie de recommander un leader pour un programme important. J’ai réfléchi aux participants ciblés par le programme et j’ai commencé à m’enthousiasmer en pensant à cette personne comme nominé potentiel. Quel plaisir de l’appeler pour dire que je croyais en lui et que j’allais le proposer.

Vous unirez-vous à moi pour changer le monde une nomination après l’autre ?

Il a, lui aussi, compris l’importance de l’opportunité, et m’a écrit plus tard : « Merci de m’y avoir invité – je me sens honoré ! J’espère que Dieu m’aidera à réussir à donner la priorité à ce projet, mais mon frère m’a dit que je serais fou de ne pas le faire. Les mêmes sentiments ont été exprimés par un pasteur et un autre ancien ici ! Merci ! »

J’ai hâte de voir à quel point la vie de cet homme va changer. Et je fais confiance au Seigneur qu’il saura utiliser cette occasion non seulement pour le bien de la vie de ce leader, mais aussi pour l’Église du Christ et pour le monde.

Je pense que les personnes proposées pour le Quatrième congrès réagiront de la même manière à nos nominations – avec gratitude et de grandes attentes quant à ce qui en sortira. Vous unirez-vous à moi pour changer le monde une nomination après l’autre ?

Veuillez lire les critères de sélection, puis revoir éventuellement les questions que j’ai posées. Cela ne prendra que quelques minutes, mais cela pourrait être les quelques minutes les plus stratégiques de votre journée, semaine ou année. Alors, faites vos nominations avec joie.

Author's Bio

Justin Schell

Justin Schell a à cœur de servir l’Église de Dieu et sa mission dans le monde. Il est directeur des projets exécutifs du Mouvement de Lausanne, ainsi que le directeur aux États-Unis de l’Union School of Theology (www.theolo.gy). Il a étudié la théologie missionnaire et biblique au Gordon-Conwell Theological Seminary et la gestion d’entreprise à l’EDHEC. Il est marié à Megan et père de Henry et Evie. Ils sont membres de l'Église Evergreen à Tulsa, en Oklahoma.