Global Analysis

Crise climatique et création de Dieu 

appel à agir aux dirigeants chrétiens mondiaux

Lalbiakhlui Rokhum, Jasmine Kwong & Dave Bookless Oct 2023

Les phénomènes liés au climat font presque quotidiennement la une de l’actualité. Ces événements nous distraient-ils du ministère de l’Évangile ou présentent-ils une opportunité pour les missions ?

Dans John Stott on Creation Care,[1] Stott est interrogé sur la question de savoir si l’engagement écologique peut être inclus dans les « missions ». Certains perçoivent l’engagement des chrétiens en faveur de l’environnement comme une distraction par rapport à la proclamation de l’Évangile qui sauve l’âme. Pourtant, la crise écologique qui touche tous les coins du monde ne peut être passée sous silence. L’amour chrétien exige que nous apportions une réponse aux personnes touchées par les catastrophes, y compris la crise climatique croissante.

L’Engagement du Cap stipule que :

Si Jésus est Seigneur de toute la terre, nous ne pouvons dissocier notre relation au Christ de la façon dont nous agissons vis-à-vis de la terre. En effet, proclamer ce que dit l’Évangile : « Jésus est Seigneur », c’est proclamer l’Évangile qui inclut la terre, puisque la seigneurie du Christ s’étend sur toute la création. Le soin de la création est ainsi un aspect de l’Évangile qui entre dans le cadre de la seigneurie du Christ (EC I-7).[2]

Si donc la protection de la création est un aspect de l’Évangile qui entre dans le cadre de la seigneurie du Christ, comment devons-nous réagir ?

Questions climatiques mondiales

En juillet 2023, après la confirmation par les scientifiques que le mois de juillet était en passe de devenir le mois le plus chaud jamais enregistré, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a déclaré : « L’ère du réchauffement climatique est terminée, place à l’ère de l’ébullition mondiale… Les dirigeants doivent diriger. Assez d’hésitation. Assez d’excuses. Assez d’attente que les autres bougent en premier »[3]

Les questions climatiques sont une réalité mondiale croissante, qui a un impact sur la vie humaine et non humaine. Nous écrivons depuis la région Asie-Pacifique qui, en raison de sa dépendance à l’égard des ressources naturelles et de l’agriculture, des zones côtières densément peuplées, de la faiblesse des institutions et de la pauvreté généralisée, est particulièrement vulnérable au changement climatique.[4]

Le changement climatique touche aujourd’hui même les pays riches du Nord planétaire. C’est déjà une réalité douloureuse pour les pays les plus pauvres. Dans les pays insulaires comme les Philippines, les communautés côtières de pêcheurs et les écosystèmes marins sont menacés par l’intensification et la fréquence accrue des tempêtes. Les problèmes climatiques aggravés par le changement d’affectation des terres (déforestation et exploitation minière, par exemple) menacent la sécurité alimentaire et la biodiversité.

De même, l’Inde est l’un des pays les plus exposés aux catastrophes. Sa situation et sa géographie la rendent vulnérable aux risques naturels tels que les cyclones, la sécheresse, les inondations, les tremblements de terre, les incendies et les glissements de terrain, fléaux qui se sont tous intensifiés. Outre les dommages irréparables causés aux écosystèmes, l’impact sur les êtres humains est dévastateur, les pauvres, qui contribuent le moins au problème, étant les plus gravement touchés. Au moins 10 281 agriculteurs indiens ont mis fin à leurs jours en 2019, ce qui représente 7,4 % des suicides.[5]

Ces exemples tirés de l’expérience vécue par les auteurs reflètent l’intensité de la crise mondiale. Les dirigeants politiques sont invités à réagir et à agir. Dans de nombreuses régions, les Églises agissent, mais beaucoup sont paralysées par l’ampleur des difficultés. Quelles sont ces difficultés et comment la communauté chrétienne mondiale peut-elle les résoudre ?

Partir des difficultés climatiques pour créer des opportunités

En 2012, l’Appel à l’Action de la Jamaïque, issu de la Consultation internationale du Mouvement de Lausanne : « Évangile et Protection de l’environnement », s’est adressé à l’Église mondiale en déclarant : « Nous sommes… face à une crise pressante qui doit être résolue de toute urgence par notre génération. »[6] Bien que ce document date maintenant d’une dizaine d’années, il met en évidence des questions importantes, dont certaines sont abordées ici.

Difficulté no 1 : L’Église mondiale n’est pas suffisamment engagée dans les questions climatiques.

Le manque d’engagement de l’Église en matière de climat ne fait pas qu’ignorer les souffrances croissantes de la création de Dieu, il pourrait également affecter notre témoignage chrétien. Des enquêtes menées en Australie,[7] au Royaume-Uni,[8] et au Canada[9] montrent que les jeunes chrétiens souhaitent recevoir un enseignement biblique sur la création et le climat, mais estiment que leur Église ne fait pas grand-chose. Qu’est-ce qui changerait si les dirigeants chrétiens étaient mieux équipés pour s’engager dans les questions climatiques ?

L’ensemble de l’Église doit considérer les questions climatiques dans le cadre du récit biblique de la création et de la rédemption. La protection de l’environnement n’est pas une activité spécialisée qui s’ajoute au ministère chrétien. En fait, elle a été la première tâche missionnaire, celle que Dieu a confiée à Adam et Ève : prendre soin de la terre. Prendre soin de la création fait partie intégrante de notre marche avec Jésus et nos dirigeants devraient montrer l’exemple.

Opportunité no 1 : Transformer notre engagement minimal actuel pour la protection de l’environnement en une occasion d’apprendre et de nous engager dans les questions climatiques.[10]

Ressembler au Christ, c’est être en bonne relation avec Dieu, son prochain et la création. « Nous prenons soin de la terre et usons de ses ressources abondantes de façon responsable, non selon le raisonnement du monde séculier, mais par amour pour le Seigneur. »[11]

Mesure pratique no 1 

 Se renseigner sur les enjeux. Lire des livres et des articles sur la théologie et la pratique de la protection de l’environnement. Découvrir ce que disent les scientifiques.

Difficulté no 2 : De nombreux chrétiens sont habitués à un mode de vie confortable qu’ils sont réticents à simplifier.

La réponse aux problèmes climatiques passe par une évaluation honnête de nos choix de vie. Sommes-nous prêts à adapter notre consommation pour garantir l’équité et la qualité de vie pour l’ensemble de la création ? Vivre dans la justice et l’humilité avec miséricorde (Michée 6.8) peut nous obliger à reconnaître notre égoïsme, à adopter de nouvelles habitudes et à vivre hors norme. Sommes-nous préparés à cela ?

Bien sûr, il est impossible de vivre un mode de vie parfait, respectueux de l’environnement et juste, car nous sommes des personnes brisées vivant dans un monde brisé ; cependant les valeurs de l’Évangile nous obligent à faire de notre mieux.

Opportunité no 2 : Les Églises devraient adapter la manière dont Jésus a vécu et s’en faire le modèle : prendre soin des autres et vivre simplement.

Il n’y a aura ni personne parfaite ni de planète parfaite sans qu’elles soient rendues parfaites par le Christ ; et toute la création soupire après cette promesse de restauration (Romain 8). D’ici là, nos efforts doivent refléter la manière dont le Christ a vécu.

Mesure pratique no 2 

Commencer par l’Église et les besoins pratiques de votre communauté. Évaluer comment nos pratiques peuvent nuire à l’environnement. Soutenir les petits agriculteurs locaux. Manger des aliments de saison et moins de viande. Peut-on utiliser les transports publics pour se déplacer ? Encourager les membres des petits groupes à se responsabiliser les uns les autres. Rechercher des pratiques traditionnelles ayant moins d’impact négatif sur l’environnement.

Difficulté no 3 : Une mauvaise théologie de la création. Dans notre enseignement biblique et nos missions, nous nous sommes concentrés sur les êtres humains, en particulier leur âme.

L’Église évangélique n’a pas réussi à prendre en compte l’ensemble de la création. Nous tendons à privilégier les questions spirituelles plutôt que les questions matérielles, alors que la seigneurie de Jésus s’exerce sur la totalité de la vie. Nous devons relire la Bible sous un angle nouveau, réfléchir et discuter de la place qu’occupe toute la création dans le plan de salut et de restauration de Dieu. Si les dirigeants enseignent que la protection de l’environnement est un aspect de l’Évangile, alors notre réponse ne viendra pas de la pression exercée pour « sauver la planète », mais de l’obéissance à notre Seigneur Jésus qui se soucie du soin à apporter à sa terre et dont il nous a confié la gestion, et de l’adoration qui lui est due.

En outre, la création doit être intégrée dans nos prières et nos cultes, tant au niveau personnel qu’au niveau des communautés de foi. Combien de fois prions-nous Dieu pour sa création ? Nous pouvons retrouver la pratique de la lamentation. Les Israélites ont souvent crié à Dieu dans les moments de souffrance. Prions-nous pour ceux qui souffrent et sont opprimés ? Combien de fois nous repentons-nous des actions humaines qui causent des dommages à la faune et à la flore ?

Opportunité no 3 : La terre appartient au Seigneur, c’est pourquoi nous répondons par amour pour Dieu et sa création.

Si nous considérons la protection de l’environnement comme une part de notre vie de disciple, notre réponse émergera de notre identité de porteurs de l’image de Dieu plutôt que d’un statut de « sauveurs » de la planète.

Mesure pratique no 3 

Entretenir le soin de la création dans le cadre de nos rythmes de prière, d’étude biblique et de culte. Passer du temps avec Dieu en méditant sa parole

Difficulté no 4 : Nous avons tendance à isoler les personnes de la nature.

Certains craignent que prendre soin de l’environnement amène à négliger les personnes. Or, les personnes font partie intégrante de la création. Prendre soin de la création, c’est donc prendre soin des besoins spirituels, physiques et sociaux des gens – santé, travail, logement et sécurité – qui dépendent tous de l’environnement.

De nombreuses Églises et organisations chrétiennes se sont déjà engagées à répondre aux besoins sociaux et économiques des populations. Nous devons maintenant élargir notre mission au monde naturel. Nous n’avons pas à choisir entre prendre soin des personnes ou de la nature, car les deux sont importants aux yeux de Dieu et font partie de son plan de restauration.

Opportunité no 4 : S’inspirer des traditions chrétiennes et des dénominations qui le font déjà !

Nous ne pouvons pas tous prendre soin de tous les aspects de la création. Pourtant, les responsables que nous sommes sont invités à considérer l’ensemble de la création de Dieu. En passant du temps avec Dieu et en apprenant des autres, nous pouvons discerner où nous sommes appelés à être fidèles dans nos communautés et contextes respectifs.

Mesure pratique no 4 

Demander aux personnes de votre assemblée / organisation qui sont déjà engagées de donner leur témoignage. Inviter des spécialistes / experts à parler des opportunités spécifiques. Recevoir et appliquer les leçons des communautés autochtones.

Difficulté no 5 : Sauver la planète semble impossible et inutile.

Le climat est une question complexe et mondiale, il est donc facile de se décourager ou de mépriser notre capacité à changer quoi que ce soit. Cependant, notre motivation ne se borne pas à résoudre la crise climatique, elle est induite par notre obéissance au Christ. La protection de l’environnement fait partie de notre parcours de disciple. De même que nous cultivons la prière et l’étude de la Bible comme des rythmes chrétiens réguliers, nous devons également intégrer la protection de l’environnement dans notre vie quotidienne.

Nous ne réparerons jamais tout ce qui ne va pas dans la création, mais dans le cadre de notre vie de disciple chrétien, nous pouvons y travailler fidèlement, individuellement et en communauté. Prendre soin de la création ne va pas sans erreurs et sans luttes, nous devons également nous autoriser à les accepter.

Nous devons persévérer et maintenir le cap ensemble. « La création attend avec impatience la révélation des [enfants] de Dieu » (Romains 8.19). Et cela commence par la réponse de l’Église aux gémissements de la création.

Opportunité no 5 : Amenez votre communauté à s’engager à plusieurs niveauxtête, cœur, main.

La création nous attend ! Nos actions peuvent être un encouragement vital pour ceux qui n’ont pas encore d’espoir dans le Christ.

Mesure pratique no 5 

Aller au-delà d’événements ponctuels et s’engager sur plusieurs années. Trouver un créneau spécifique à votre communauté – forêt, rivière, océan, ville, etc.

Approfondir

En écoutant les scientifiques et les personnes qui souffrent partout dans le monde, nous pouvons bénéficier de ressources chrétiennes qui nous aident à aller plus loin dans la protection de l’environnement. (Voir les notes pour des ouvrages hautement recommandés aux responsables d’Églises et de missions.)

  • Développez une théologie de la protection de la création plus solide.[12] [13] [14] [15]  
  • Étudiez la Bible sous un angle écologique.[16]
  • Offrez votre culte à Dieu en vous rappelant qu’il est le Créateur et que Jésus est Seigneur de toute la création.[17] [18]  
  • Priez avec l’Église mondiale pour l’ensemble de la création.[19]
  • Rejoignez un réseau d’Églises et engagez-vous dans une action environnementale dans votre contexte local.[20] 
  • Recevez les actualisations sur les événements liés à la protection de l’environnement dans le monde entier.[21]
  • Cheminez avec d’autres personnes et organisations concernées par la protection de l’environnement.[22] [23]  
  • Engagez-vous au niveau international dans le débat sur la politique climatique.[24]

Conclusion

En résumé, nous prenons soin de la création non pas parce que c’est dans l’air du temps, mais parce que nous répondons à l’appel pressant de notre Créateur, le Dieu qui nous aime et qui prend soin de ce monde.[25]

Endnotes

  1. RJ (Sam) Berry with Laura Yoder, John Stott on Creation Care (Illinois: IVP, 2021), https://ivpbooks.com/john-stott-on-creation-care.
  2. L’Engagement du Cap, Mouvement de Lausanne, Partie 1, Sec. 7, consulté le 1er août 2023, https://lausanne.org/fr/mediatheque/engagement-du-cap#p1-7.
  3. Franceinfo avec AFP, publié le 27/07/2023 20:33, https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/climat-l-ere-de-l-ebullition-a-commence-s-alarme-le-chef-de-l-onu-qui-fustige-l-inaction-des-politiques_5975225.html.
  4. Venkatachalam Anbumozhi, Meinhard Breiling, Selvarajah Pathmarajah, and Vangimalla R. Reddy, eds. ‘Climate Change in Asia and the Pacific: How can countries adapt?’ ADBInstitute (India: SAGE, 2012), https://www.adb.org/sites/default/files/publication/159335/adbi-climate-change-asia-and-pacific-how-can-countries-adapt-highlights.pdf
  5. ‘Accidental Deaths and Suicides in India,’ National Crime Records Bureau, accessed 1 August 2023, https://ncrb.gov.in/sites/default/files/ADSI-2019-FULL-REPORT.pdf.
  6. « Évangile et Protection de l’environnement : Appel à l’Action de la Jamaïque », Mouvement de Lausanne, consulté le 1er août 2023,https://lausanne.org/fr/mediatheque/compte-rendu-de-consultation/evangile-et-protection-de-lenvironnement-appel-a-laction.
  7. ‘Leader’s Summary: They Shall Inherit The Earth – Tearfund Climate Report,’ Tearfund, accessed 1 August 2023, https://www.tearfund.org.au/resources/leaders-summary-they-shall-inherit-the-earth-tearfund-climate-report.
  8. ‘We are Burning Down the House,’ We Are Tearfund, accessed 1 August 2023, https://wearetearfund.org/burning-down-the-house/.
  9. ‘For All the Earth,’ Tearfund Canada, accessed 1 August 2023, https://tearfund.ca/climatesurvey/
  10. Note de la rédaction : Voir l’article intitulé « Feux de forêt dévastateurs et mission de l’Église » de Tim Carriker dans le numéro de mars 2020 de L’Analyse mondiale du Mouvement de Lausanne, https://lausanne.org/fr/mediatheque/laml/2020-03-fr/feux-de-foret-devastateurs-et-mission-de-leglise
  11. L’Engagement du Cap, Mouvement de Lausanne, Partie 1, Sec. 7, consulté le 1er août 2023, https://lausanne.org/fr/mediatheque/engagement-du-cap#p1-7.
  12. Colin Bell and Robert White, Creation Care and the Gospel: Reconsidering the Mission of the Church (Peabody, Massachusetts: Hendrickson Publishers, 2016).
  13. R.J.(Sam) Berry with Laura Yoder, John Stott on Creation Care (Illinois: IVP, 2021).
  14. Douglas Moo and Jonathan Moo, Creation Care: A Biblical Theology of the Natural World (Grand Rapids, Michigan: Zondervan, 2018).
  15. Dave Bookless, Planetwise: Dare to Care for God’s World (Nottingham: InterVarsity Press, 2008).
  16. ‘Why care for creation?’ OMF International, accessed 1August 2023, https://omf.org/resources/why-care-for-creation/.
  17. Climate Vigil, accessed 1 August 2023, https://www.climatevigil.org/album-leadsheets.
  18. ‘Doxecology,’ Resound Worship, accessed 1 August 2023, https://www.resoundworship.org/projects/doxecology.
  19. ‘Season of Creation 2023,’ Season of Creation, accessed 1 August  2023, https://seasonofcreation.org.
  20. ‘Become an A Rocha Church Partner,’ A Rocha International, accessed 1 August 2023, https://arocha.org/en/church-partners/
  21. The Pollinator: Creation Care Network News, accessed 1 August 2023, http://news.lwccn.com.
  22. The Oikos Network, Oikos, accessed 1 August 2023, https://www.oikos-network.org
  23. ‘Join the Rubbish Campiagn!’ Renew Our World Campaign, accessed 1 August 2023, https://www.renewourworld.net.
  24. Christian Climate Observers Program (CCOP) 2023, accessed 1 August 2023, http://www.ccopclimate.org.
  25.  Berry, John Stott on Creation Care, 193.

Authors' Bios

Lalbiakhlui Rokhum

Lalbiakhlui Rokhum, plus connue sous le nom de Kuki, a œuvré pendant plus de 20 ans dans la Commission d’aide de l’Alliance évangélique de l’Inde, et vient de rejoindre A Rocha International dans le rôle de directrice de l’engagement des Églises. Kuki est passionnée par les questions de justice et est impliquée dans l’enseignement de la mission intégrale et celui de questions portant sur la protection de l’environnement et le changement climatique.

Jasmine Kwong

Jasmine Kwong est un catalyseur du Mouvement de Lausanne pour la protection de l’environnement, elle est également Creation Care Advocate (défenseure de la protection de l’environnement) au sein de OMF International. Elle s’exprime et écrit sur le sujet de la protection de l’environnement et est particulièrement passionnée par les questions d’alimentation communautaire et de conservation marine. Elle est basée aux Philippines.

Dave Bookless

Dave Bookless est le catalyseur du Mouvement de Lausanne pour la protection de l’environnement et le responsable théologie pour A Rocha International. Il est basé à Southall, Londres, et s’exprime et écrit dans le monde entier sur Bible et protection de l’environnement.